L’année 2016 fut celle de l’introduction de l’examen théorique pour obtenir une carte professionnelle, VTC. L’année 2017 sera celle de l’application de la Loi Grandguillaume avec une nouvelle définition de l’examen VTC.

Terminé, le simple examen par QCM pour obtenir une carte professionnelle VTC. L’ensemble des professionnels du secteur (opérateurs, centres de formations, intersyndicales) ont durant toute l’année 2016 participé à des groupes de travail organisés à l’initiative du gouvernement afin de « recadrer » le secteur VTC qui était en proie à de nombreuses dérives, tant au point de vue professionnel (manque de qualification des chauffeurs) que social et fiscal (trop de chauffeurs travaillants sans aucune protection et inconnus des services fiscaux).

Le client a été enfin remis au centre du débat

La croissance du secteur VTC reste une préoccupation importante du ministère, car il est un vecteur important de créations d’emplois. Mais en matière de formation, le service fourni au client reprend toute sa place car il n’était plus tenable de constater que des professionnels du transport pouvaient exercer sans même avoir été évalués dans leurs compétences de conducteur ou bien sans contrôle d’honorabilité.

Retour vers le futur

Avec la Loi Grandguillaume, la profession de chauffeur de personnes devrait retrouver en 2017 l’ensemble des caractéristiques qui définissent un métier à part entière. En effet l’examen 2017 se rapproche tout particulièrement de celui de chauffeur de Taxi, et comportera deux parties pour accéder à la carte professionnelle VTC. Ces épreuves seront organisées par les chambres des métiers et de l’artisanat (CMA). Il sera donc nécessaire dans un premier temps de passer une épreuve théorique appelée épreuve d’accessibilité. Elle ressemble à l’épreuve théorique en vigueur en 2016 à laquelle on aura ajouté une épreuve de développement commercial et surtout, le candidat devra répondre à certaines questions en rédigeant un texte court. La moyenne nécessaire à la validation de cette épreuve d’admissibilité est en revanche plus abordable car elle passe de 12/20 à 10/20.


Epreuve d’admissibilité théorique en poche, le candidat pourra s’inscrire à l’examen pratique et ainsi démontrer ses aptitudes à exercer en toute sécurité son activité de chauffeur professionnel. Cette épreuve d’une durée de 45 minutes sera évaluée par 2 personnes à bord d’un véhicule de type VTC.

Les formations qui permettront au candidat d’aborder sereinement ces 2 épreuves seront moins longues et moins coûteuses que celles qui étaient en vigueur il y a 12 mois. Elles permettrons pourtant de retrouver un niveau de compétences qui avait disparu lors de l’année 2016 lorsque seules des connaissances théoriques étaient demandées pour la carte VTC. De plus, nous pouvons nous réjouir de la fin des centres de formation qui délivraient de fausses attestations de formation, ou bien qui par diverses méthodes organisaient des fraudes lors des sessions d’examens dont ils avaient la charge.

Un avenir pour les VTC !

C’est donc vers un assainissement de la profession que nous nous dirigeons, et cela constitue une excellente nouvelle pour le secteur, ainsi que pour le public qui depuis de trop longs mois assiste à une dégradation continue du service VTC. Service qu’ils avaient tant apprécié lors de son arrivée sur le marché en 2010.

La profession de conducteur VTC est donc à nouveau sur de bons rails, et nous espérons que les plates-formes numériques sauront réaliser que le public est tout à fait prêt à payer plus cher un service qui existe vraiment et donnera un signal positif à tous les chauffeurs qui ne demandent qu’à faire leur travail avec professionnalisme en échange d’une rémunération réaliste.

Bonne route et meilleurs voeux pour 2017 !

Julien MASUYER